L'Évangile selon saint Luc, le souffle de la mission

Édito de janvier 2022

L'Evangile selon saint Luc, le souffle de la mission

 

Depuis le premier dimanche de l’Avent, c’est l’évangile selon saint Luc qui nous accompagne jusqu’à la fin de l’année liturgique.

Évangéliste au carrefour des cultures

Luc était un chrétien d’origine païenne ; il semble avoir été dans un premier temps attiré par le monothéisme juif en témoigne sa grande connaissance de la Bible grecque. Il en emprunte le style et ne cesse de renvoyer aux passages clefs.

Formé à la médecine (Col 4,14) et pétri de la culture grecque, Luc à l’exemple d’auteurs profanes compose son œuvre en deux parties : l’évangile et les Actes des apôtres, qui englobent le temps de Jésus, de sa conception dans le sein de la Vierge Marie jusqu’à sa résurrection et son ascension, et le temps de l’Eglise de la Pentecôte à Jérusalem jusqu’au témoignage de saint Paul à Rome.

Missionnaire aux côtés de saint Paul

Luc a été un collaborateur de Paul qu’il a accompagné dans son voyage de captivité jusqu’à Rome (2 Tm 4,11). Il est le seul à relater l’envoi en mission de

72 disciples par Jésus (Lc 10). Ce chiffre renvoie au nombre de peuples répandus sur l’univers d’après la Genèse et souligne que l’Eglise n’est vraiment fidèle au Christ qu’en répondant à la mission universelle.

Saint Luc a mis par écrit l’évangile dans les années 75-80. Dans le discours sur les fins dernières au chapitre 21, il suggère que Jérusalem est détruite. Pour lui, cet événement loin d’être celui de la fin du monde, ouvre « au temps des païens » (Lc 21,24) c’est-à-dire à la mission universelle.

Un pédagogue pour l’évangélisation des intelligences

Saint Luc s’adresse particulièrement à ceux qui ressentent le besoin d’approfondir leur connaissance du Christ et qui sont disposés à rendre compte de leur foi. En s’appuyant sur des sources sûres comme il l’indique dans la dédicace (Lc 1,3), l’évangéliste mène ses lecteurs vers la contemplation de la divinité de Jésus. Il utilise habituellement les titres de Seigneur et Sauveur qui désignent Dieu Lui-même dans la Bible grecque. Et il présente régulièrement Jésus en prière où transparait l’intimité et la spontanéité de son identité de Fils de Dieu.

Saint Luc dédie son œuvre à Théophile (Lc 1,3 ; Ac 1,1). Il peut s’agir d’un personnage important selon la coutume des écrivains de l’époque. Mais Théophile qui signifie « celui qui aime Dieu » ou « celui que Dieu aime » pourrait également être un pseudonyme pour désigner le chrétien, et donc chacun d’entre nous.

Alors bonne lecture avec saint Luc, tout au long de cette année.

 

 

 

 

Article publié par Cathocambrai • Publié le Jeudi 13 janvier 2022 • 472 visites

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