Lettre pastorale de Monseigneur Dollmann

 

Lettre pastorale sur la mission d’annonce de l’Évangile

« Allez ! De toutes les nations faites des disciples » (Mt 28,19)

Repères pour les trois années 2023-2025

 

L’envoi des onze apôtres par le Christ ressuscité concerne chaque disciple au nom de son baptême. Cette mission n’est pas d’abord un programme d’action, mais une manière d’être qu’il s’agit de développer et de fortifier.

À chaque époque, l’Église a cherché à répondre à cet envoi du Christ. Il peut y avoir aujourd’hui le sentiment que les enjeux de paix et de justice, plus largement de sauvegarde de la création, nous dépassent, mais le Christ continue d’appeler chacun à être son témoin et à annoncer son Évangile pour que le monde accueille son salut.

Je rends grâce pour les habitants du diocèse qui œuvrent pour un monde plus juste et respectueux.

Je rends grâce pour les baptisés qui cherchent à révéler le Christ au monde.

Je rends grâce pour les laïcs qui mettent leur compétence professionnelle et leur expérience familiale au service du diocèse.

Je rends grâce pour les prêtres qui, à la suite des apôtres, conduisent les baptisés et l’humanité vers la source de l’Évangile et des sacrements.

Je rends grâce pour les séminaristes qui cherchent à répondre généreusement à cet appel.

Je rends grâce pour les diacres qui témoignent de la fécondité de l’Évangile à travers le service des frères.

Je rends grâce pour les personnes consacrées qui témoignent de la beauté d’une vie toute donnée au Christ.

Pour maintenir notre zèle dans l’annonce du Christ et de son Évangile, il nous faut prendre la mesure du don reçu au baptême : la vie de Dieu, plus forte que le mal et la mort et offerte à tout homme. Cette prise de conscience suscite le désir de témoigner et d’entrer dans le dynamisme de la mission.

Le Concile Vatican II a rappelé la dignité et la mission de chaque baptisé, l’invitant à être disciple missionnaire du Christ. À sa suite, les papes ont donné des repères précieux pour l’annonce de l’Evangile, tel le Pape François dans l’Exhortation apostolique Evangelii Gaudium, la Joie de l’Evangile, publiée en 2013. Les Actes du Synode provincial en 2015 ont repris cette perspective en intitulant le chapitre premier : S’orienter complètement vers la mission.

La démarche commencée dans chaque diocèse pour préparer le synode à Rome en 2023 invite les membres de l’Église à assumer ensemble la mission d’évangélisation.

 

I/ Le cœur de la mission : la joie d’être au Christ et de vivre de sa vie

 

1. Cultiver le goût de la prière personnelle et en famille

La contribution synodale du diocèse de Cambrai de mai 2022 a mis l’accent sur la dimension communautaire des célébrations. Les propositions de formation liturgique cherchent à y répondre, mais elles doivent pouvoir s’appuyer sur le terreau de la prière personnelle et en famille.

Pour transmettre les gestes et les paroles de la tradition chrétienne, il nous faut les habiter nous-mêmes. Pour maintenir l’amitié avec le Christ, un chrétien se doit d’être fidèle à la prière du matin et du soir. Cet attachement à la prière et le souci de la vie intérieure permettront de vivre les célébrations communautaires comme des lieux de rencontre avec le Seigneur.

Plus largement, la famille est un lieu privilégié d’éducation à la liturgie de l’Église par sa fidélité à la prière au quotidien, lors des repas, le soir avant le coucher et au long de l’année liturgique, notamment autour des grandes fêtes.

 

2. Favoriser les lieux d’approfondissement de la foi

Une attention particulière est portée aujourd’hui à la formation continue. L’approfondissement de la foi et la catéchèse sont largement proposés dans le diocèse à toutes les tranches d’âge dans le cadre de groupes de partage, de sessions et de neuvaines. Les Parcours Alpha destinés aux personnes éloignées de la foi chrétienne offrent une pédagogie adaptée aux grands jeunes et adultes, proposant des temps d’intervention, d’échanges et de convivialité.

La Maison du diocèse, à Raismes, est un lieu idéal de formation et de récollection. Il est bon que les différentes instances ecclésiales n’hésitent pas à solliciter l’aide du service diocésain de la formation pour développer les propositions dans le sens de la formation continue en articulant l’expérience du terrain avec la réflexion théologique et doctrinale.

La Maison du diocèse est également un lieu d’accompagnement spirituel. Des prêtres, consacrés et laïcs qui ont été missionnés par l’archevêque, se tiennent à disposition. Il est important que les personnes exerçant une responsabilité dans l’Eglise y aient recours. L’accompagnement spirituel est une aide précieuse de relecture de la mission sous le regard de Dieu et d’unification de la vie à la suite du Christ.

 

3. Fortifier la foi en Jésus qui se donne dans la Parole de Dieu

De nombreux chrétiens découvrent dans la lecture de la Bible, d’une manière individuelle ou en groupe, une lumière et une force pour leur vie. C’est une invitation à intégrer une lecture de la Parole de Dieu, même très courte, dans toutes les célébrations, de la prière du chapelet aux veillées de prière. Plus largement, toutes les réunions, du conseil économique à l’équipe liturgique, ne devraient jamais se tenir sans un temps de prière avec la Parole de Dieu.

Il est bon également que les chrétiens s’initient à la prière de la Liturgie des Heures. Elle offre un cadre pour des célébrations dominicales là où des personnes ne peuvent se rendre à une eucharistie pour des raisons d’âge et de santé, voire de distance.

Dans les églises, comme pour l’autel et le tabernacle, une attention doit être portée à la propreté et à la dignité de l’ambon, le lieu de la proclamation des Écritures.

 

Les services de la catéchèse (SIC) et du catéchuménat insistent sur l’intégration des temps de célébration de la Parole de Dieu dans les parcours. La prière avec la Parole de Dieu dispose l’intelligence et le cœur à mieux percevoir la présence vivante du Christ dans les sacrements.

 

4. Estimer la piété populaire

Les neuvaines et les processions en l’honneur des saints, les gestes de vénération et de demande de protection ont toute leur place dans la prière des communautés chrétiennes. Si la liturgie officielle, notamment l’eucharistie, doit être fidèle à la foi et à la tradition de l’Église reçues des apôtres, la piété populaire peut être le lieu de la créativité et de l’enracinement de la foi dans les champs socio-culturels les plus variés. La piété populaire, par son caractère familial et festif, offre également des temps et des lieux privilégiés de rencontre entre les générations, si précieux pour notre temps.

 

II/ L’attention aux personnes en précarité, aux jeunes et aux familles

 

Les Actes du synode provincial de 2015 invitent à « vivre en Église » avec les pauvres, les jeunes et les familles. Il ne s’agit pas d’exclure les autres, bien au contraire, mais dans notre diocèse, ces trois groupes devraient faire l’objet d’une attention particulière. Les personnes en situation de précarité demeurent nombreuses dans notre diocèse ; les jeunes, notamment ceux qui exercent une activité professionnelle, constituent le groupe le plus en retrait par rapport à la vie paroissiale ; et les familles sont fragilisées par les standards actuels de l’individualisme et du consumérisme.

Dans la dynamique du synode romain sur « Les jeunes, la foi et le discernement vocationnel » en 2018, nous avions fixé dans le diocèse l’objectif de réfléchir et d’agir toujours en lien avec les jeunes. Nous avons pris cette résolution avec le slogan : « Rien sans les jeunes ». Aujourd’hui, je l’exprimerais ainsi : « Rien sans les pauvres, rien sans les jeunes et rien sans les familles ». L’intégration de ces groupes dans la réflexion et les projets permettrait au diocèse de refléter davantage l’identité de l’Église communion et famille, voulue par le Christ.

 

1. Les personnes en précarité, la richesse de l’humilité et de l’accueil

La pauvreté est une réalité prégnante dans notre diocèse, notamment depuis la crise de la sidérurgie et du textile des années 1980. En conclusion du Rapport quinquennal envoyé au Pape en janvier 2019 en vue de la visite ad limina, j’écrivais : « La générosité en temps et en argent est impressionnante de la part des habitants du diocèse. Il y a peu de chrétiens qui ne participent pas à une action ponctuelle au profit des pauvres de la région et au loin, notamment en Afrique. L’intuition de Diaconia 2013, lancée par les évêques de France, qui prend en compte la participation active des personnes aidées, a été bien reçue ici. Par la configuration sociologique du diocèse, les structures ecclésiales comptent une présence significative de personnes en situation de pauvreté et d’handicap ».

Le lien avec les personnes pauvres et malades nous oblige à cultiver la vertu d’humilité et à mettre la personne humaine au centre de nos activités. Dans ce sens, j’invite les communautés chrétiennes à s’investir davantage aux côtés des communautés religieuses et des diacres pour soutenir les équipes Solidarité quartiers. Elles sont structurées au niveau du diocèse et offrent à des personnes en situation de précarité de s’entraider, d’approfondir la foi au Christ et de participer à la vie ecclésiale.

 

2. Les jeunes, la richesse de l’intériorité et de l’audace

Quant aux jeunes, ils représentent la tranche d’âge minoritaire dans nos célébrations et nos instances paroissiales. Une partie des enfants et des adolescents est encore en contact avec la vie ecclésiale à travers la préparation aux sacrements, la scolarisation dans les établissements catholiques et encore le scoutisme, le service de l’autel...

Mais dès l’apprentissage d’un métier ou la poursuite d’études supérieures, les jeunes prennent du recul par rapport aux activités habituelles de la vie ecclésiale. Le lien avec eux permet pourtant à l’Eglise de cultiver deux richesses, propres au monde des jeunes et précieuses pour elle : le lien d’amitié et d’intériorité avec le Christ et l’audace dans la mission.

Le service diocésain Jeunes cathocambrai, mais aussi des mouvements et des doyennés, donnent beaucoup d’énergie et de temps pour faire des propositions adaptées à cette catégorie de jeunes. Un pas de plus pourrait être fait à tous les niveaux pour garder le lien : la proposition de groupes d’échange entre jeunes adultes, la sollicitation pour des engagements ponctuels et le recours à leur réflexion et à leur avis sur les activités et les projets.

 

3. Les familles, la richesse de l’intergénérationnel et du service

Dans le contexte de fragilisation du tissu social, il est urgent que les projets pastoraux portent le souci des familles et la promotion de sa structure comme communauté de vie et d’amour d’un homme et d’une femme, fondée sur le mariage. La participation de familles à la vie des paroisses et du diocèse est un soutien clé pour la construction de communautés fraternelles et pour le dynamisme missionnaire.

Le Service diocésain de l’Initiation Chrétienne (SIC) cherche à renforcer le lien avec les familles, comme lieu d’expérience de la prière et du service et donc de transmission de la foi. De même, le Service diocésain de la pastorale des familles veut promouvoir le soutien dans l’éducation relationnelle, affective et sexuelle (EARS) grâce aux relais des écoles et des mouvements. 

Les succès du pèlerinage des pères de famille ces deux dernières années, et du récent pèlerinage des mères de famille indiquent une attente pour des temps de rencontre et de ressourcement. De même, le travail du groupe SeDiRe (personnes séparées, divorcées, remariées) auprès des personnes ayant connu un échec dans leur vie de couple, constitue un encouragement à prendre soin de l’ensemble des familles.

L’intégration des familles dans la vie paroissiale et diocésaine manifeste d’une manière tangible le visage de l’Eglise, famille de Dieu, et participe à renforcer le lien intergénérationnel pour un climat de paix et de respect dans la société.

 

III/ Des pistes concrètes pour la mission

 

1. Le lancement d’une équipe diocésaine de la conversion missionnaire

En 2019, la nomination d’un vicaire général chargé de l’évangélisation a permis de porter une attention particulière aux initiatives missionnaires à travers le diocèse. Une nouvelle étape est franchie en cette rentrée pastorale de 2022 avec le lancement d’une équipe diocésaine de la conversion missionnaire (EDCM). Elle a pour mission d’accompagner ces initiatives au plus près du terrain et d’initier des projets fédérateurs au niveau diocésain.

 

2. Deux domaines à renforcer : le catéchuménat et l’appel au ministère de prêtre et à la vie consacrée

Ces deux domaines sont suivis au niveau diocésain par respectivement le Service du catéchuménat et le Pôle vocations.

La nouvelle équipe diocésaine du catéchuménat a pour mission de créer des groupes de personnes accompagnant un ou plusieurs catéchumènes. Ils constitueraient des petites cellules chrétiennes composées de personnes de différentes générations et origines sociales. Elles pourraient continuer au-delà du baptême, et ainsi soutenir et favoriser l’intégration des nouveaux baptisés à la vie paroissiale et diocésaine. Ces groupes de catéchuménat peuvent également se constituer dans ou à partir de groupes chrétiens existants, je pense notamment à ceux qui sont liés à un mouvement d’Église.

L’équipe du pôle vocations se fait le relais des propositions pour la journée mondiale des vocations le quatrième dimanche de Pâques. Elle soutient, tout au long de l’année, les initiatives diocésaines, notamment la prière le jeudi, jour de l’institution de l’eucharistie et du ministère sacerdotal. Elle est également chargée d’accompagner les jeunes qui sont en discernement vocationnel.

 

3. Les services diocésains et les mouvements au service du terrain : formation et accompagnement

La Maison du diocèse à Raismes, qui regroupe l’essentiel des services, facilite déjà le travail en commun, notamment dans l’élaboration du calendrier annuel des activités et dans la mutualisation de propositions de formation. L’attention à la dynamique missionnaire invite à renforcer l’articulation entre les services et la mise en commun des projets. Le service de la communication et l’équipe de la conversion missionnaire ont, selon leur champ de compétence, la mission de faciliter le travail de collaboration entre les services et les mouvements.

Au niveau paroissial, les services diocésains sont engagés à valoriser et à accompagner les initiatives locales, mais il s’agit aujourd’hui de discerner davantage les interventions sur le terrain durant l’année. Il faut abandonner l’idée d’un maillage territorial. Les réseaux diocésains Laudato Si, pour l’écologie intégrale, et Fratelli Tutti, pour la solidarité, travaillent déjà en ce sens ; ils veillent à la circulation des informations et des expériences et proposent le temps venu un projet fédérateur à long terme.

Au niveau diocésain, les rassemblements et les pèlerinages sont des temps précieux de ressourcement spirituel et ecclésial, je pense notamment au pèlerinage annuel à Lourdes qui renouvelle la joie d’appartenir au Peuple de Dieu, qu’on soit malade ou valide, jeune ou aîné. La complexité et la lourdeur dans l’organisation de tels événements nécessitent davantage de transversalité entre les services et des rythmes moins soutenus. Il faudra apprendre à prioriser un ou deux projets et accepter des échéances parfois plus longues.

 

4. Les paroisses et doyennés

Au niveau paroissial, les équipes d’animation de la paroisse (EAP), sous la responsabilité du curé, relèvent courageusement le défi du suivi de la catéchèse, de la liturgie et du service des malades et des pauvres. Elles peuvent trouver dans l’attention à l’évangélisation un fil conducteur et un nouveau souffle pour leur mission tout au long de l’année.

Deux points méritent une attention : un lieu et un temps stables pour l’eucharistie dominicale ; et l’encouragement de fraternités paroissiales missionnaires.

Selon les Actes du Synode provincial, il est bon que soit désormais établie dans chaque paroisse « au moins une célébration eucharistique dominicale, stable dans l’horaire et le lieu, repérable par tous » (n. 35). Ce lieu pourra faciliter la proposition conjointe de temps de catéchèse et de célébration autour de l’eucharistie.

Les projets pastoraux auront à mieux soutenir les groupes qui allient formation, échange et prière et à s’enrichir de leur expérience. On peut citer les groupes qui sont rattachés à un mouvement spirituel (équipes Notre-Dame, Fraternités franciscaines, groupes de prières, Focolari, Fraternités des pèlerins de l’Évangile de la Vie…), les équipes de l’Action Catholique voire des groupes plus informels. Là où cela est possible, le lancement de fraternités paroissiales viendra renouveler la dynamique missionnaire de la paroisse.

Les doyennés constituent un bon échelon pour initier des projets missionnaires fédérant l’ensemble des paroisses : Parcours Alpha, formations pour soutenir des équipes missionnaires, célébrations en lien avec les journées mondiales de prière pour la vie consacrée ou les vocations, actions en faveur des malades ou des pauvres, ouverture des églises…

 

5. Les missions à effectuer en équipe et pour une durée déterminée

Une mission est un appel de Dieu et de l’Église. Elle ne peut jamais être un pouvoir et doit rester un service. C’est pourquoi, malgré la difficulté à trouver des relèves, il est bon que tout service dans la paroisse ou dans une structure d’Église soit réalisé en équipe ou au moins en binôme, et soit limité dans le temps par un mandat. Le contexte plus fragile de la vie ecclésiale est un appel pressant, non à nous soucier d’abord des institutions mais du renouveau de la foi.

 

6. Les lieux de ressourcement spirituel dans le diocèse

La Maison du diocèse à Raismes a été voulue comme un lieu de rencontre et de formation pour le diocèse. La nouvelle équipe d’animation, aux côtés de l’intendant, cherche à renforcer cette mission en améliorant la communication entre les services et les mouvements présents dans la Maison, et vers l’extérieur, l’Église, mais aussi la société civile.

Les lieux de pèlerinage dans le diocèse sont un appui précieux pour affermir chaque baptisé dans sa mission respective et dans les liens fraternels. Le diocèse compte de nombreuses églises et chapelles de pèlerinage, dont trois ont une importance particulière, indiquée par le titre de basilique. Il s’agit de la Cathédrale dédiée à Notre-Dame de Grâce, à Cambrai, ainsi que des basiliques Notre-Dame du Saint Cordon, à Valenciennes, et Sainte-Maxellende, à Caudry. Une demande a été faite au Pape François pour que la Collégiale Saint-Pierre de Douai soit élevée au rang de basilique en raison du pèlerinage à l’Hostie du miracle eucharistique et à Notre-Dame des miracles.

Lors des fêtes liées à ces différents lieux, un travail appréciable est réalisé dans le domaine liturgique et catéchétique. Il est hautement souhaitable que ces fêtes soient davantage intégrées dans le calendrier des doyennés et prennent une dimension diocésaine.

 

Conclusion

« Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde » (Mt 28,20)

Par le don de l’Esprit Saint, le Christ ressuscité est présent dans nos vies pour notre joie et celle du monde. Pour en vivre et l’annoncer, nous pouvons nous appuyer sur la longue lignée des saints qui ont marqué l’histoire de notre diocèse : de saint Vaast, premier évêque de Cambrai au sixième siècle et des premiers évangélisateurs ; de sainte Aldegonde, fondatrice de Maubeuge, et de tous les priants qui ont éduqué les consciences et les cœurs ; de Mère Clotilde Angèle et de ses consœurs martyres de la Révolution française, mortes pour la liberté de suivre le Christ ; des bienheureux Michel Coquelet et Jean Wauthier, missionnaires martyrs du Laos dans les années 1960, pour qui l’Évangile était l’unique trésor.

Nous sommes appelés à emboîter le pas des saints et de tous les disciples du Christ qui ont ouvert leur cœur à la joie de l’Evangile.

En envoyant ses apôtres, Jésus leur a assuré son soutien par son Esprit qui garantit la fécondité de leur mission.

N’ayons pas peur de devenir à leur suite des disciples-missionnaires ; nous expérimenterons la joie de la présence du Christ au monde et la confiance en la réussite de son œuvre de salut.

 

Le Pape François conclut ainsi l’Exhortation apostolique La joie de l’Evangile : « C’est le Ressuscité qui nous dit, avec une force qui nous comble d’une immense confiance et d’une espérance très ferme : « Voici, je fais l’univers nouveau » (Ap 21, 5). Avec Marie, avançons avec confiance vers cette promesse, et disons-lui :

 

Vierge et Mère Marie,
toi qui, mue par l’Esprit,
as accueilli le Verbe de la vie
dans la profondeur de ta foi humble,
totalement abandonnée à l’Éternel,
aide-nous à dire notre “oui”
dans l’urgence, plus que jamais pressante,
de faire retentir la Bonne Nouvelle de Jésus.

 

Toi, remplie de la présence du Christ,
tu as porté la joie à Jean-Baptiste,
le faisant exulter dans le sein de sa mère.
Toi, tressaillant de joie,
tu as chanté les merveilles du Seigneur.
Toi, qui es restée ferme près de la Croix
avec une foi inébranlable
et as reçu la joyeuse consolation de la résurrection,
tu as réuni les disciples dans l’attente de l’Esprit
afin que naisse l’Église évangélisatrice.

 

Obtiens-nous maintenant une nouvelle ardeur de ressuscités
pour porter à tous l’Évangile de la vie
qui triomphe de la mort.
Donne-nous la sainte audace de chercher de nouvelles voies
pour que parvienne à tous
le don de la beauté qui ne se ternit pas.

 

Toi, Vierge de l’écoute et de la contemplation,
mère du bel amour, épouse des noces éternelles,
intercède pour l’Église, dont tu es l’icône très pure,
afin qu’elle ne s’enferme jamais et jamais ne s’arrête
dans sa passion pour instaurer le Royaume.

 

Étoile de la nouvelle évangélisation,
aide-nous à rayonner par le témoignage de la communion,
du service, de la foi ardente et généreuse,
de la justice et de l’amour pour les pauvres,
pour que la joie de l’Évangile
parvienne jusqu’aux confins de la terre
et qu’aucune périphérie ne soit privée de sa lumière.

 

Mère de l’Évangile vivant,
source de joie pour les petits,
prie pour nous.

Amen. Alléluia ! »

 

Article publié par Service communication • Publié le Dimanche 20 novembre 2022 • 4493 visites

keyboard_arrow_up