Quelle surprise pour des personnes qui sont venues pleurer leur maître et ami, mort trois jours auparavant et qui trouvent le tombeau vide. Quelle stupéfaction d’entendre à ce moment : « Pourquoi cherchez-vous le Vivant parmi les morts ? Il n’est pas ici, il est ressuscité » (Lc 24,5-6).

 Il est bon que nous ne passions pas trop vite sur ces différentes émotions qu’ont vécues les femmes au matin de Paques. Elles renvoient à l’inouï du message de Pâques qui pourrait par habitude nous échapper et nous laisser insensibles.

Bouleversées et saisies de crainte, les femmes se laissent conduire par le témoignage des deux hommes et le rappel des paroles de Jésus. Cette attitude nous interpelle : sommes-nous capables de nous laisser toucher dans notre foi et nos engagements par les témoins de Jésus ressuscité d’ hier et d’aujourd’hui et par la Parole de Dieu dont nous venons entendre les grands passages de la Bible ?

Le témoignage des deux hommes s’adresse au cœur comme à l’intelligence : pour évoquer la nouveauté de la résurrection, ils affirment que Jésus est le Vivant, qu’il partage la vie du Dieu Père et Créateur, du Dieu tout-Autre. Mais ils ajoutent, il est ressuscité, ce qui signifie : il a été réveillé et remis debout. C’est bien Jésus le crucifié qui est aujourd’hui le vivant ! Toute sa personne est en Dieu.

Durant le temps pascal, nous pouvons cheminer chacun à notre rythme comme ce fut le cas pour les femmes et l’apôtre Pierre, mais leur cheminement vers la foi de Pâques nous interpelle : Sommes-nous prêts à croire en vérité et à confesser fermement que Jésus est le Seigneur des vivants et des morts ?