Hommes et femmes dans l’Église
Reconnaître l’égale dignité de toute personne
Jésus, le Fils de Dieu fait chair, a rejoint l’homme jusque dans l’épreuve de la mort pour l’associer à sa condition divine. En fidélité au Christ, l’Eglise a cherché dans les différents contextes historiques à promouvoir l’égale dignité de chaque être humain, et en particulier de l’homme et de la femme.
La prière officielle de l’Eglise en témoigne, ainsi la première prière eucharistique qui remonte au IVe siècle, nomme à côtés des apôtres, des papes et des prêtres, des femmes, comme Félicité et Perpétue, la première était patricienne et l’autre esclave.
Accueillir la richesse de la différence
En révélant l’égale dignité de l’homme et de la femme, le Christ souligne en même temps la richesse de leur différence, celle de la masculinité et de la féminité, mais aussi de la paternité et de la maternité. L’unité dans le respect de la diversité n’a non seulement été voulue par Dieu dès la création, mais elle révèle ce qu’il est : un seul Dieu dans la diversité des trois personnes, le Père, le Fils et l’Esprit-Saint. Le mariage est le lieu privilégié où l’homme et la femme peuvent expérimenter leur égale dignité et la fécondité de leur différence à l’image des relations en Dieu. Le Concile Vatican II parlait ainsi de « communauté de vie et d’amour » (Constitution Gaudium et Spes n 48).
Se réjouir des collaborations
Dans l’Eglise, hommes et femmes, jeunes et aînés, ont à prendre des responsabilités. Il est heureux de voir de nombreux laïcs, hommes et femmes se former et œuvrer à tous les niveaux de l’Eglise, dans les paroisses et les mouvements, dans les écoles et les universités, jusqu’aux côtés du Pape dans les Dicastères romains. Dans les années 2010 à la Congrégation pour l’Education catholique, j’ai pour ma part apprécié de pouvoir travailler aux côtés de prêtres, avec des collègues laïcs que j’ai toujours la joie de pouvoir saluer lors de mes passages à Rome.
Promouvoir la participation aux responsabilités
Si la place des femmes dans l’Eglise est à renforcer dans les instances de décisions, il faut en même temps accepter que l’Eglise catholique n’ordonne que des hommes pour le ministère sacerdotal. Bien loin d’être une décision arbitraire, cette tradition est le fruit de la méditation des Ecritures et de l’approfondissement théologique du ministère. Les prêtres nous sont donnés pour être les signes visibles de la présence du Christ Bon Pasteur qui veut partager à toute personne sa dignité inégalable de Fils bien aimé du Père.