Passer par la Porte Sainte pour affermir l’espérance du salut
La porte sainte signe du salut dans le Christ
Les quatre basiliques majeures de Rome, Saint-Pierre, Saint-Jean-de-Latran, Sainte-Marie-Majeure et Saint-Paul-hors-les-murs, possèdent une porte ouverte à l’occasion d’une Année Sainte. Le rite d’ouverture et de fermeture de la Porte Sainte remonte au 16e siècle. Il signifie que l’Année Sainte est un chemin de conversion et de grâce offert à chaque fidèle. En franchissant la Porte Sainte, celui-ci manifeste le désir de faire « l’expérience vivante de l’amour de Dieu qui suscite dans le cœur l’espérance certaine du salut dans le Christ » (Bulle d’indiction, 9 mai 2024, n.6). La Porte désigne ainsi Jésus le Sauveur qui fait entrer dans la vie en Dieu, mais également l’humanité qui a le choix d’y entrer ou non.
Le Christ, porte du salut
Quand Jésus affirme : « Moi, je suis la porte. Si quelqu’un entre en passant par moi, il sera sauvé » (Jean 10, 9), il dit la réalité concrète et personnelle du salut offert par lui et en lui. Ainsi, en approfondissant notre connaissance de la personne de Jésus et de son Evangile, nous pouvons ouvrir notre intelligence à son salut. Un des beaux fruits de ce travail de l’Eglise des premiers siècles sont les deux textes du Symbole des apôtres et de Nicée-Constantinople. Le salut en Jésus s’offre également à notre expérience comme une rencontre personnelle avec lui qui a sauvé le monde par la puissance de l’amour de Dieu. Notre participation à cet amour nous ouvre les portes du Royaume.
La porte du salut ouverte à l’humanité
Jésus a rendu la porte du salut accessible à tous, la peur de Jacob à la vue de l’échelle entre ciel et terre et de la porte du ciel (Cf. Gn 28,17), se transforme en joie et confiance pour le disciple de Jésus. Le salut n’est pas pour autant automatique. A la question du nombre de sauvés, Jésus répond : "Efforcez-vous d’entrer par la porte étroite ! » (Lc 13,24). Sa réponse est un appel à la conversion.
La porte n’est pas étroite, selon les propos du Pape François, « parce qu’elle est destinée à quelques-uns, non, mais parce qu’être de Jésus, c’est le suivre, engager sa vie dans l’amour, dans le service et dans le don de soi, comme lui qui a passé par la porte étroite de la croix » (Angelus, 21 août 2022).