A la rencontre des acteurs de la solidarité du Douaisis et des aumôniers de prison du diocèse, une journée de fraternité

Le 23 juin dans le Douaisis

Pour retrouver l'article de la pastorale des Prisons, cliquer ici.

 

Ce mercredi 23 juin, la solidarité était à l’honneur avec une journée bien remplie pour l’équipe de pilotage de la visite pastorale de la solidarité.

La journée a débuté à 7h45 par la messe du jour dans l’église du Raquet. A cette heure matinale, ils étaient une dizaine à être présent pour vivre la messe présidée par Mgr Dollmann.

Après la célébration, nous nous sommes mis en route direction l’écoquartier du Raquet où nous avons été rejoint par les différents acteurs de la solidarité invités à cette journée.  Un temps de rencontre et de convivialité a permis à chacun de découvrir « le jardin de Cocagne du Raquet » association de réinsertion.

Il y a 110 jardins de cocagne en France, ce réseau a pour objectif la réinsertion dans le monde du travail par le maraichage bio. Créée en 2019 et implanté sur un terrain de 4,7 hectares, prêté par Douaisis Agglo, le jardin emploi actuellement 22 personnes accompagnée pendant 6 à 18 mois.

« Le travail de la terre est un vecteur de reconstruction de soi puissant » indique l’administrateur de l’association. Cet emploi permet aux bénéficiaires de retrouver un sentiment d’utilité essentiel et de reconstruire un véritable projet professionnel afin de retrouver un emploi dans toutes sortes de domaines.

« Le jardin de cocagne » s’est une pratique de « Laudato’Si sur pied » et cela ne se limite pas aux salariés en réinsertion, la production est achetée par les adhérents chaque semaine et est en partie à destination des personnes en précarité qui bénéficient d’un tarif spécial pour du bien vivre alimentaire pour tous. Comme avec l’Epicerie solidaire « Episol » qui revend leur production.

Vers 10h30, nous avons pris la route de Guesnain pour rejoindre les locaux du groupe ETHAP, une association d’insertion pour les personnes en situation de handicap. ETHAP garde un statut d’association mais a tout d’une véritable entreprise, leurs activités sont diverses : imprimerie, routage, espaces verts, bâtiment et recyclage en franchise avec le groupe ELISE. Le groupe emploi 49 personnes dont 36 personnes en situation de handicap.

Après une visite des locaux, de l’imprimerie et de la chaine de routage (affranchissement et mise sous pli de courrier), un temps de rencontre a permis de véritable échanges d’expérience, de réseau et surtout de faire connaissance.

La structure « Form’ Insert » portée par le Groupe ETHAP a commencé. Cette association a pour objectif l’assistance et le soutien aux personnes en recherche d’emploi. Centre de formation et dispositif d’insertion, « Form’Insert » propose un accompagnement de 10 semaines minimum en collaboration avec le Groupe ETHAP via un chantier d’insertion ou encore le témoignage des salariés.

Ensuite le CEAS – Centre d’Etude et d’Action Sociale du grand Douaisis a présenté ses actions. Né des assises du territoire organisées par le diocèse en 2006-2007, le CEAS a pour objectif de rendre le territoire du Douaisis plus dynamique, et plus solidaire via un accompagnement personnalisé à l’emploi et au logement. Au carrefour du territoire, les membres du CEAS collabore avec les différents acteurs du Douaisis comme Form’Insert ou l’epicerie Solidaire EPISOL.

Le tour de table s’est terminé avec EPISOL, l’épicerie solidaire installée à Guesnain crée en 2004. Bien plus qu’une simple épicerie qui apporte une aide alimentaire aux personnes dans le besoin, EPISOL accompagne les bénéficiaires pour les aider à sortir de cette situation.  Accompagnement personnalisé et ateliers sont proposés pour que l’aide alimentaire soit une porte d’entrée, un premier maillon pour la réinsertion.

Ce temps d’échange à permis aux différentes structures de faire connaissance et d’envisager de collaboration quand elles n’existent pas encore.

Mgr Dollmann a conclu par un message d’espérance, « Aimer et Vivre » sont des dimensions universelles et sont le véritable rôle des chrétiens, puisque l’Evangile nous invite à « estimer et aimer les plus pauvres ».

 

Après un repas en compagnie des personnes présentent pour la matinée, Mgr Dollmann accompagné du père Christophe Decherf et de l’équipe de pilotage à pris la route vers la maison du diocèse.

 

A 15h30, la rencontre avec les aumôniers de prison du diocèse a débuté. Trois prisons sont présentes sur le territoire du diocèse (Douai, Maubeuge et Valenciennes) et 12 bénévoles sont impliqués dans la pastorale des prisons.

Leur mission repose sur 4 axes principaux : ACCUEILLIR sans jugement, sans a priori, écouter sans naïveté, SOUTENIR, CELEBRER.

A Douai, c’est une équipe de 3 personnes qui assure la présence d’église dans cette maison d’arrêt d’hommes. 30 à 40 détenus participent aux messes et partage d’évangile, avec pour certains un accompagnement au baptême. Les aumôniers précisent qu’il s’y vit une véritable coopération avec les aumôneries protestante et musulmane.

A Maubeuge, maison d’arrêt et centre de détention d’hommes ce sont deux femmes qui assurent la présence d’Eglise dans la prison. Elles y apportent croyance et affection et donne une belle place au chant qui permet aux détenus de s’apaiser.

A Valenciennes, une équipe de 7 bénévoles dont un aumônier assure la présence d’Eglise dans cette maison d’arrêt pour hommes et femmes.

Apporter une parole d’Eglise dans l’univers carcéral par leur présence est la véritable mission de cette équipe de bénévoles. Une mission difficile comme ils l’expriment, avec la difficulté à la sortie de prison des détenus rarement accueillis dans les communautés paroissiales. Une mission de lien social, une aumônerie de prison est un lieu d’Eglise et de lien avec l’Eglise.

Cette rencontre a permis de faire remonter les besoins et les attentes de chacun comme celui d’un lien plus étroit avec les paroisses, le doyenné et le diocèse.

Une journée de visite pastorale bien remplie qui a permis à Mgr Dollmann de découvrir des structures de réinsertions implantées dans le Douaisis et de rencontrer les bénévoles qui sont au plus proches des détenus, futures personnes en besoin de réinsertion sociale.

Article publié par Service communication • Publié le Vendredi 25 juin 2021 • 678 visites

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