Rencontre avec l’équipe saint Vincent de Marly

Le 21 septembre 2021

Les équipières : Maryvonne, Marie-Andrée, Danièle, Renée, Françoise, Jacqueline, Françoise, Bénédicte, Marie-Antoinette, Paulette, Elisabeth.

Les représentantes des familles bénéficiaires :   Christelle et Evelyne

 

PRESENTATION

Il existe quatre équipes dans les Hauts de France : Aire-sur-la-Lys (62), Lille, Marly (59) et Saint-Quentin (02). Elles rassemblent uniquement des femmes, « les équipières », car, historiquement, ce sont des femmes qui ont durablement répondu à l’appel de Saint Vincent de Paul. Il s’agit d’une charité de proximité envers les pauvres qui sont sur notre territoire. La dimension spirituelle est un gage de pérennité : les équipières sont des chrétiennes.

Les équipes Saint Vincent n’ont pas de lien avec les Conférences Saint-Vincent-de-Paul, aujourd’hui devenues Ozanam, qui, elles, sont mixtes, et également au service des plus pauvres.

L’Equipe de Marly est née en 1994 sur l’insistance de la présidente de l’Equipe de Valenciennes (aujourd’hui dissoute) que les familles de la Briquette (quartier de Marly) fréquentaient, a rappelé Renée Artiges, sa première présidente.

En 1995, 40 équipières composaient l’Equipe et, à la demande du Maire de Marly, se sont créées d’autres coopératives (3 à un certain moment : La Briquette, Les Floralies et le Centre avec 15 familles par coopérative).

Il s’agissait d’y rencontrer durant un après-midi une vingtaine de familles.  Chacune procédait à la commande ou à la réception de marchandises selon un listing établi, qu’elles payaient à moindre tarif. Une conseillère en Economie et Sociale intervenait avec le concours de partenaires extérieurs qui abordaient différents thèmes (gérer un budget, questions de santé, comment constituer un menu…). Un dialogue s’instaurait et chaque équipière présente assurait un suivi, apportait son aide.

Aujourd’hui, seule subsiste la coopérative de la Briquette qui rassemble 12 familles

Des rencontres ont été organisées avec le C.C.A.S. mais aucun recrutement de familles n’a pu être fait. Du côté des assistantes sociales, il devient difficile aussi d’avoir leur concours. Une solution est proposée : prendre contact avec la nouvelle municipalité.

Durant cette pandémie, Mayvonne Masson explique la mise en place d’une distribution de denrées et l’organisation d’une cueillette dans la région de Cambrai à laquelle 4 familles sur 12 ont répondu favorablement – d’où un peu le découragement des équipières, que Mgr Dollmann et les prêtres présents (P Bertrand Estienne et P Pierre-Marie Verhegge) ont rassurées : c’est quand même un tiers des familles qui a répondu positivement à cette invitation.

 

LES ACTIONS

L’atelier « alphabétisation » animé par notre ancienne présidente, Germaine Pérus, fonctionne très bien – actuellement en cours de remise en route- il accueillait 15 personnes pour une séance de deux heures par semaine au centre social des Floralies. Germaine et la plupart des animateurs sont d’anciens enseignants. L’abbé Pierre-Marie explique avoir pris part à un atelier d’alphabétisation et son émerveillement du travail accompli, de l’accompagnement des personnes qui souhaitent s’en sortir et de leur assiduité à participer aux séances hebdomadaires.

Une collaboration s’était instaurée avec le C.F.A. de Marly qui reçoit de jeunes migrants et à qui une aide très utile était apportée dans le suivi des travaux écrits -la pandémie a obligé à tout arrêter. Mgr Dollmann explique le travail de la communauté « les serviteurs de l’Eglise » qui comprend de jeunes femmes, laïques consacrées dont la mission est d’accompagner des étudiants. Eux aussi connaissent de grandes difficultés en raison de la pandémie

Dans ce secteur du diocèse, nous rencontrons beaucoup de familles désocialisées Nous sommes au-dessus de la moyenne nationale de 11% de pauvreté.

« Aide aux Devoirs » - Elle concerne des enfants fréquentant les écoles primaires proches du Centre social des Floralies. Chaque accompagnant prend en charge un ou deux enfants pour l’aider à faire les devoirs, et ce, durant une heure. En arrivant, ils ont droit à un petit goûter permettant un temps de délassement. Un engagement est signé entre la famille, l’enfant et l’équipe

Nous avons partagé les témoignages oraux de Christelle et Elisabeth et des S.M.S reçus et lus par Bénédicte et Marie-Antoinette : ces bénéficiaires expliquent les bienfaits apportés dans leur vie par l’Equipe – et notamment les discussions qui ont pu se créer avec les autres et les soustraire à la solitude.

ECHANGES-

Mgr DOLLMANN a rappelé que l’Equipe est au service des plus petits (même si on ne soutient que 2 ou 3 familles) – Il est fondamental de se sentir bien dans cette mission de l’Eglise – cet esprit de charité – :

 « Vous êtes liées aux prêtres – vous êtes sur un quartier, sur une ville, et porteuses de cet amour que Dieu a voulu nous transmettre. Chaque Equipe doit avoir un regard bienveillant sur les familles accueillies. C’est également une mission d’évangélisation – un enrichissement sur l’Eglise. Vous avez à nourrir la vie de l’Eglise. Il y a effectivement dans votre structure comme celle de l’Hospitalité de Lourdes, où les membres sont sensibles à mon intervention, des personnes qui ont conscience au nom de leur foi, de faire un lien avec l’Eglise. Dans notre diocèse, il y a quelque chose à travailler pour permettre aux familles de vivre cette dimension avec d’autres. »

L’exemple d’Evelyne est donné à qui il a été proposé d’aller à Lourdes.

Qu’est-ce que découvrir cet amour de Dieu, c’est peut-être un moment de réflexion dès le début d’une séance. Paulette Szureck explique les échanges entre les équipières et les familles, notamment maghrébines, en matière de pratique de la foi (à Noël, pendant le temps de Carême…)

L’abbé Bertrand précise qu’évoquer la place de la Vierge Marie peut également être un trait d’union.  « Votre service est très important, c’est votre fidélité qui portera des fruits, c’est au nom de cette lumière que vous êtes témoignage. »

L’abbé Bertrand estime que l’Equipe Saint-Vincent est « un des plus beaux fleurons du quartier de la Briquette » – et ajoute : « vous êtes une présence de l’Eglise qui est un très bon lien. »

Une phrase de Renée, citant saint Vincent de Paul, retient l’attention de Mgr Dollmann – « Les équipières s’entre chériront »

L’abbé Bertrand rappelle que la paroisse peut intervenir à la demande de l’équipe – un après-midi de recollection peut être organisé – l’Abbé Pierre-Marie sera auprès de l’équipe si elle en en exprime le besoin. Il a un regard chrétien éducatif – il sera très à l’écoute.

Il précise également l’arrivée prochaine au presbytère des Serviteurs de l’Evangile. L’Equipe pourrait les rencontrer. Elles pourraient éventuellement nous faire part de difficultés en lien avec les rencontres qu’elles sont amenées à faire.

Cette année, a lieu le lancement de l’année « Dieu nous visite dans nos pauvretés » on peut imaginer 24 h sous l’égide de Saint-Vincent avec quelques familles et la paroisse peut accompagner l’équipe autour de ce thème « la Lumière est inventive jusqu’à l’infini ».

La séance se termine par le pot de l’amitié autour d’une tarte au sucre. Elle avait aussi bien commencé par la prière. C’était une belle rencontre.

 

                                                                       Claudine L.

Article publié par Service com • Publié le Jeudi 14 octobre 2021 - 11h27 • 383 visites

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