Heureux les coeurs purs, car ils verront Dieu

Édito du 25 octobre

Heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu

 

La pureté est en jeu dans trois domaines. La société actuelle ne retient habituellement que le premier, à savoir la chasteté physique et sexuelle. Mais il y a encore la pureté de la foi qui désigne la fidélité à l’Evangile garantie par l’enseignement de l’Eglise et le témoignage des saints. Le dernier domaine de la pureté est celui de la charité où est mis en œuvre le double commandement de l’amour de Dieu et du prochain.

 

La pureté du corps, de la foi et de la charité sont liées. Quand nous cherchons à fortifier la pureté dans un de ces domaines, nous pouvons nous appuyer sur les deux autres et ainsi progresser. Nous le voyons par exemple quand nous arrivons à mettre en place un temps de prière régulier ; lentement nous faisons l’expérience d’une paix intérieure qui soutient notre combat pour la pureté du corps.

 

Le Baptême offre la purification du péché qui affecte la relation à Dieu, au prochain et à soi-même, mais le baptisé a toujours à se renouveler dans cette grâce reçue. Jésus nous en trace le chemin par sa vie de chasteté. Comme nous pouvons voir un lien entre la béatitude de la soif de justice et le conseil évangélique de l’obéissance, nous pouvons faire un lien entre la pureté du cœur et le conseil évangélique de la chasteté. La chasteté est à la source de la pureté du cœur qui se déploie alors dans les trois domaines de la sexualité, de la relation au prochain et à Dieu.

 

La chasteté peut être définie comme la qualité de l’amour, la qualité de relation à soi, au prochain et à Dieu. Dans la vie d’un couple, la chasteté fortifie l’amour réciproque en l’aidant à ne pas se replier sur lui-même, mais à le rendre ouvert et fécond, disponible au projet de Dieu.

 

Dans la vie consacrée, le célibat loin de jeter de l’ombre sur le mariage, révèle que le désir d’être aimé et d’aimer trouve son accomplissement en Dieu seul.

Pour le ministère sacerdotal, le candidat est ordonné à la fois à une mission et à un état de vie ; son célibat manifeste selon une expression de Jean-Paul II, une « donation personnelle à Jésus-Christ et à l’Eglise ».

La pureté à la lumière de la chasteté du Christ porte la promesse de la vision de Dieu. Celle-ci est déjà accessible en cette terre par une foi qui s’affermit, à la suite de Saint Jean dont l’évangile dit « il vit et il crut » (Jn 20) en entrant dans le tombeau vide au matin de Pâques.

+ Vincent Dollmann

Archevêque de Cambrai

 

 

Article publié par Cathocambrai • Publié le Mercredi 31 octobre 2018 • 931 visites

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