Homélie: Dimanche des Rameaux et de la Passion du Seigneur

Bénédiction des personnes au début de la Semaine Sainte

Frères et sœurs bien aimés, pendant quarante jours, nous avons préparé nos cœurs par la prière, la pénitence et le partage. Nous voici au début de la semaine sainte, même si nous ne pouvons pas être rassemblés ici à la Cathédrale et dans nos églises, nous sommes en communion profonde de foi et de charité par la prière. Mettons toute notre foi à rappeler maintenant le souvenir de l’entrée triomphale de notre Sauveur à Jérusalem ; suivons-le dans sa passion jusqu’à la croix pour avoir part à sa résurrection et à sa vie.

Certains ont pu mettre un rameau à une croix dans leur maison, d’autres ont pu confectionner un fanion sur lequel est peinte une branche de rameau. Ils ne peuvent pas être bénis  à distance, mais ils manifestent notre désir de vivre les célébrations de la mort et de la résurrection du Christ dans la foi et la charité.  Là où ce sera possible, j’invite à ce que les rameaux puissent être bénis le 14 septembre prochain, à la fête de la Croix glorieuse.

Je veux maintenant  bénir chacune de nos personnes, et cela est plus important que la bénédiction des rameaux. Que Dieu nous protège et nous conduise vers la Jérusalem céleste dans laquelle le Christ ressuscité nous a précédés.

« Augmente la foi de ceux qui espèrent en toi, Seigneur, exauce la prière de ceux qui te supplient : Pour que nous portions des fruits en ton Fils Jésus, donne-nous de vivre comme lui en faisant le bien. Lui qui règne pour les siècles des siècles »

 

Homélie après la lecture de la Passion selon saint Matthieu

Durant la Passion, Jésus est véritablement livré entre les mains des hommes. Il est l’objet du péché de l’homme sous toutes ses formes : attachement au pouvoir des autorités, nostalgie de grandeur de Judas, lâcheté de Pierre, frustration des gardes qui mène à la cruauté envers plus faible qu’eux, respect humain de Pilate qui mène à la démission par rapport à la justice.

Et au bout de la Passion de Jésus, sa mort en croix n’a rien de paisible : il crie d’une voix forte vers le Père, « pourquoi m’as-tu abandonné ? ». Et à l’instant de sa mort, l’évangile dit : « Jésus criant de nouveau d’une voix forte, rendit l’esprit ».

Pourtant c’est sur la croix que Jésus révèle l’identité de

Dieu son Père, pleinement inaccessible, et pleinement présent à l’homme, tout Autre et tout nôtre. Sur la croix se réalise concrètement et définitivement le salut de l’humanité, puisque Dieu nous rejoint en son Fils Jésus réellement et pleinement, en commençant par le plus méprisé et le plus petit. Jésus a vécu sur terre jusqu’au bout dans la confiance et l’amour de Dieu. Il a ainsi brisé les verrous de la mort et ouvert un chemin de vie à l’humanité.

En reconnaissant que le Christ a souffert la passion et est mort sur la croix pour sauver l’humanité, nous sommes appelés à être les témoins de sa présence à chaque personne quelque soit sa situation.

Nous sommes appelés également à soutenir tous ceux qui travaillent à faire repousser les frontières de la pauvreté et de la souffrance dans le monde.

La bénédiction à la fin de la célébration de ce jour nous y presse : « Dieu votre Père, le Père de toute miséricorde, vous a donné dans la passion de son Fils la plus belle preuve de son amour. Qu’il vous aide maintenant à découvrir, à son service et à celui de vos frères, jusqu’où va le don de sa grâce, la grâce du salut. Amen. »

Article publié par Service communication • Publié le Lundi 06 avril 2020 • 423 visites

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