Homélie du jour de l'an 2024
Marie, Mére de Dieu

Solennité de sainte Marie Mère de Dieu – 1er janvier 2024

 

Au terme de l’octave de Noël, l’Eglise nous invite à honorer Marie, Mère de Dieu. Auprès d’elle, nous apprenons à accueillir la Bonne Nouvelle de Noël : Jésus est le Fils de Dieu, né de la Vierge Marie par l’action de l’Esprit-Saint, il est vrai Dieu et vrai homme qui porte le salut aux hommes.

En nous inclinant devant Jésus que la Vierge Marie nous présente en vénération, nous voulons avec les bergers glorifier et louer Dieu. Marie nous associe à sa propre prière de bénédiction : « Le Seigneur fait des merveilles pour moi et pour l’humanité entière, saint est son nom ». 

Bénir consiste à se tourner vers Dieu, à le nommer et à le louer. En Jésus, il a manifesté son cœur de Père. Ainsi saint Paul après avoir évoqué dans sa lettre aux Galates la naissance de Jésus, le Fils de Dieu « né d’une femme », en tire la conséquence : nous sommes adoptés comme des fils et nous le manifestons par la prière inspirée par l’Esprit-Saint qui crie en nous « Abba, Père ! » (Ga 4-4-7).

 

Comme Père, Dieu ne peut qu’être la source de toute bénédiction, de tout bien. Il continue de rejoindre notre existence par son Fils Jésus, mort et ressuscité, pour la placer sous son Règne et l’ouvrir au don du salut. Le geste du signe de la croix au moment des bénédictions chante l’œuvre de Dieu réalisé en Jésus. Un cantique des premiers chrétiens que cite saint Paul, affirme : « Il a voulu tout réconcilier par lui et pour lui, sur la terre et dans les cieux, en faisant la paix par le sang de sa croix » (Col 1,20). 

 

Dans la foi en Jésus mort et ressuscité, nous savons que la bénédiction prononcée par les prêtres de l’Ancienne Alliance n’est plus une promesse, mais qu’elle est devenue réalité. Dieu nous accompagne comme un ami, à hauteur d’homme par son Fils qui s’est fait l’un de nous et qui agit à travers l’Esprit-Saint. Fruit de sa mort et de sa résurrection, l’Esprit nous purifie du péché et des égarements et fortifie en nous ce qui est germe de justice et de paix. La bénédiction de Dieu nous offre la possibilité d’un nouveau départ sur la route de la sainteté, d’un renforcement de notre foi et de notre charité.

 

En ce jour qui est aussi le début d’une nouvelle année civile où nous échangeons des vœux, nous pourrions le faire en bénissant Dieu et en implorant la bénédiction sur ceux qui nous sont chers et sur l’ensemble de l’humanité.

De même, dimanche prochain, fête de l’Epiphanie, nous est proposée la bénédiction de nos maisons. Dans les pays de tradition germanique, des jeunes déguisés en rois mages et en bergers, portant une étoile, chantent à l’entrée des maisons : Christus mansionem benedicat, Que le Seigneur bénisse la maison. Les initiales de cette bénédiction correspondent à celles des noms des mages : Caspar (Gaspar), Melchior et Baltazar.

 

Que ce temps de Noël, nous permette de donner toute sa place à la prière de bénédiction. Devant la Vierge Marie qui nous présente Jésus, nous pouvons reprendre la formule transmise par Moïse et implorer avec confiance sa bénédiction : « Seigneur tourne vers nous ton visage, accorde-nous ta paix » (Cf. Nb 6,26).

Article publié par Service communication • Publié le Mardi 02 janvier 2024 - 10h18 • 282 visites

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