Homélie: Vendredi-Saint, Célébration de la Passion du Seigneur

La lecture de la Passion le jour des Rameaux et le Vendredi-Saint nous garde à l’ombre de la croix de Jésus, qui éclaire la vie des hommes et lui apporte le salut.

Dans ce temps de confinement, en cette semaine sainte et tout au long de l’année, notamment les vendredis, nous pouvons renouer avec la tradition du chemin de croix ou de la lecture priante d’un des récits de la Passion. Ces récits évangéliques sont les premières prières du chemin de croix. Si ceux-ci relatent les faits historiques autour de la mort de Jésus qui se sont déroulés, d’après les recherches récentes, le 7 avril 30, ils veulent avant tout nous ouvrir à la contemplation de Jésus et de son œuvre de salut.

 

Evoquant la dévotion du chemin de croix, Don Marmion, auteur spirituel du 20ème siècle n’hésitait pas à affirmer : « Je suis convaincu qu’en dehors des sacrements et des actes liturgiques, il n’y a pas de pratique plus utile pour nos âmes » (Le Christ dans ses mystères ch.14).

 

La prière du chemin de croix nous fait percevoir dans le bois du supplice, le bois de la charité, celui par lequel Jésus a sauvé le monde.

Devant la croix de Jésus, nous laissons ainsi fortifier notre confiance en Dieu. L’évangile de Jean que nous venons d’entendre, nous a fait contempler Jésus qui porte la Gloire de Dieu dans les affres de la méchanceté humaine, mais aussi de la souffrance liée à la condition humaine. La Gloire de Jésus est puissance d’amour,seule capable de combattre le mal et de faire jaillir la vie. Il l’a annoncé : « Lorsque je serai élevé de terre, j’attirerai à moi tous les hommes » (Jn 12,32).

Devant la croix de Jésus nous pouvons ainsi apprendre à le laisser guider nos vies et agir à travers elles quelles que soient les difficultés et les épreuves. Dans le contexte actuel de la crise sanitaire, il est heureux de voir le nombre de chrétiens engagés dans les domaines de la santé et de la solidarité.

 

La Vierge Marie, debout près de la croix de son fils et la longue lignée des témoins de l’amour du Christ nous permettent de regarder la Croix en toute confiance et de la saluer en vérité : O Crux, ave !  L’hymne de la passion dans nos bréviaires ajoute : O Crux, ave, Spes unica ! Salut, ô Croix, seule espérance !

La lecture de l’évangile de la Passion ou la prière du chemin de croix, nous entraine à devenir des témoins de l’espérance et des amis de la Croix du Christ, aujourd’hui, tous les jours de notre vie, jusqu’à l’heure de notre mort.

 

                                                                               + Vincent DOLLMANN

                                                                                               Archevêque de Cambrai

Article publié par Service communication • Publié le Vendredi 10 avril 2020 • 475 visites

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