« Le premier jour de la semaine, à la pointe de l’aurore, les femmes se rendirent au tombeau » (Lc 24,1).
En étant réunis à la fin de la nuit pour cette vigile pascale, nous nous sentons encore davantage contemporains de ces femmes, premiers témoins de la résurrection de Jésus.
Comme pour tous ceux qui sont sensibles à la création, nous percevons dans le jour qui se lève, l’annonce de la victoire de la lumière sur les ténèbres, de la vie sur la mort. Mais avec les femmes devant le tombeau vide, nous pouvons également nous laisser éclairer par les Ecritures pour accueillir le message de la résurrection de Jésus. Bien plus nous pouvons nous laisser approcher par les anges et par le Christ lui-même dans la célébration de l’eucharistie où la vie de ressuscité nous est offerte.
Là, nous contemplons sous les signes du pain et du vin, la présence du Christ vivant. Comme pour le tombeau vide, ce sont des signes discrets qui ne s’imposent pas. Après le témoignage des femmes, saint Pierre qui a pu pénétrer dans le tombeau vide, « s’en est retourné chez lui, tout étonné de ce qui était arrivé », nous dit l’évangile (Lc 24,12). Il lui fallait du temps pour ouvrir son intelligence et son cœur à cet événement inouï.
Dans l’eucharistie, Jésus ressuscité se fait encore notre nourriture pour nous donner part à sa vie de ressuscité.
En cette Vigile, nous sommes certes réunis pour fêter l’événement de la résurrection du Christ et fortifier notre foi. Mais comme le soulignait saint Paul dans l’épitre aux Romains, nous pouvons accueillir le Christ ressuscité dans nos vies et ainsi « vivre en lui pour Dieu » (Cf. Rm 6 ,11).
Puisse cette vigile de Pâques renforcer notre fidélité à l’eucharistie et à l’ensemble des sacrements qui nous offrent de rencontrer le Seigneur ressuscité et de vivre en lui pour l’éternité.
+Vincent Dollmann