IVG/révision de la Constitution : appel au jeûne et à la prière par Mgr Dollmann

Cambrai, le 5 mars 2024
 

Choisir la vie à temps et à contre temps

 

L’inscription de l’avortement dans la Constitution votée par le Parlement réuni en Congrès lundi 4 mars, heurte la conscience des croyants qu’ils soient catholiques ou d’autres traditions religieuses, mais aussi de tous ceux qui œuvrent pour une civilisation de respect de toute personne et de toute vie.

Face à ce vote qui en annonce d’autres portant atteintes à la vie, nous avons d’abord à entendre l’appel du Christ à la conversion et à vivre de l’Evangile de la vie, en liant comme nous l’indique le Pape François, sauvegarde de la création, justice sociale et respect de la vie humaine (Encyclique Laudato Si, 24 mai 2015).
Nous voulons également soutenir davantage les couples qui cherchent à fonder une famille afin qu’ils s’ouvrent à la joie de l’accueil de la vie.
Nous voulons encore encourager tous ceux qui dans notre pays sont engagés à servir la vie de la personne, de sa conception jusqu’au seuil de sa mort.

J’invite les chrétiens à porter ces intentions dans leur prière particulièrement ce vendredi 8 mars, jour de jeûne, ainsi que dimanche 10 mars, 4e dimanche de Carême.

En début de Carême, j’ai proposé la prière à la Vierge Marie, Mère des vivants, composée par saint Jean-Paul II en conclusion de son encyclique sur la valeur et l’inviolabilité de la vie humaine (Encyclique Evangelium Vitae, 25 mars 1995).
Elle est plus que jamais d’un soutien précieux.

O Marie,
aurore du monde nouveau,
Mère des vivants,
nous te confions la cause de la vie :
regarde, ô Mère, le nombre immense
des enfants que l'on empêche de naître,
des pauvres pour qui la vie est rendue difficile,
des hommes et des femmes
victimes d'une violence inhumaine,
des vieillards et des malades tués
par l'indifférence
ou par une pitié fallacieuse.
Fais que ceux qui croient en ton Fils
sachent annoncer aux hommes de notre temps
avec fermeté et avec amour
l'Evangile de la vie.
Obtiens-leur la grâce de l'accueillir
comme un don toujours nouveau,
la joie de le célébrer avec reconnaissance
dans toute leur existence
et le courage d'en témoigner
avec une ténacité active, afin de construire,
avec tous les hommes de bonne volonté,
la civilisation de la vérité et de l'amour,
à la louange et à la gloire de Dieu
Créateur qui aime la vie.

 + Vincent Dollmann
Archevêque de Cambrai

 


 

Paris, le 4 mars 2024

 

Appel à l’occasion du vote par le Parlement en Congrès de la révision constitutionnelle inscrivant l’avortement dans la Constitution

 

En ce lundi 4 mars, l’Assemblée nationale et le Sénat réunis en Congrès sont invités à voter la modification de notre Constitution française pour y inscrire la garantie de l’accès à l’avortement. Notre pays se serait honoré en y inscrivant plutôt la promotion des droits des femmes et des enfants. De tous les pays européens, même d'Europe occidentale, la France est le seul où le nombre des avortements ne baisse pas et a même augmenté ces deux dernières années.

Beaucoup de nos parlementaires, sans doute, vont voter ce texte avec la conviction d’affermir un droit essentiel ; certains, assez nombreux en fait, vont le voter honteux et contraints.

Président et Vice-présidents de la Conférence des évêques de France (CEF), nous relayons volontiers l’appel lancé par plusieurs mouvements au jeûne et à la prière.

Comme catholiques, nous aurons toujours à rester des serviteurs de la vie de tous et de chacun, de la conception à la mort, des artisans du respect de tout être humain, qui est toujours un don fait à tous les autres, à soutenir ceux et celles qui choisissent de garder leur enfant même dans des situations difficiles - et nous cherchons des voies nouvelles pour cela -, à entourer de notre respect et de notre compassion ceux et celles qui ont eu recours à l’avortement.

Demandons-en humblement et instamment la grâce. Prions surtout pour que nos concitoyens retrouvent le goût de la vie, de la donner, de la recevoir, de l’accompagner, d’avoir et d’élever des enfants.

 

La Présidence de la Conférence des évêques de France

Mgr Eric de Moulins-Beaufort, archevêque de Reims, président de la CEF

Mgr Vincent Jordy, archevêque de Tours, vice-président de la CEF

Mgr Dominique Blanchet, évêque de Créteil, vice-président de la CEF

 

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Retrouvez ici, l'appel des AFC qui demandent aux Sénateurs de s’opposer à l’inscription de l’avortement dans la Constitution : Constitutionnalisation de l’avortement : jeûner et prier pour que le Congrès rejette cette révision constitutionnelle !

 

 

 

Article publié par Service communication • Publié le Lundi 04 mars 2024 • 794 visites

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