Dimanche 18 novembre, les chrétiens sont invités à vivre pour la deuxième année une journée mondiale des pauvres. Le Pape François propose de créer des moments de rencontre et de solidarité et d’inviter les pauvres et les volontaires à participer ensemble à l’Eucharistie.
De la vie et de l’enseignement de Jésus, le chrétien apprend que la pauvreté matérielle n’est pas à chercher à tout prix, mais qu’elle est le signe et le moyen de la pauvreté intérieure, du détachement intérieur en vue de l’attachement à Dieu.
Aujourd’hui le choix d’une certaine pauvreté matérielle, d’une vie plus sobre est sans doute un signe prophétique. Il s’agit d’entraîner nos contemporains à sortir du consumérisme pour une plus grande justice entre les hommes et un plus grand respect de la création.
Mais la pauvreté matérielle n’est que signe et moyen de la pauvreté spirituelle. Sinon elle doit être combattue au nom de la justice et de la charité. L’engagement en faveur des pauvres est une tâche importante. Elle est liée à la diaconie, une des fonctions vitales de l’Église, à côté de la liturgie et de la communion.
La pauvreté intérieure est première, elle est une ouverture aux vraies richesses, celles du Règne de Dieu et une entrée dans la confiance filiale en Dieu le Père qui prend soin de nous, bien mieux que ceux de la terre.
Sainte Thérèse de Lisieux disait que devant Dieu, elle paraîtrait les mains vides, mais qu’elle les tiendrait ouvertes. C’est l’attitude du pauvre de cœur dont les mains ne s’agrippent pas et ne retiennent pas, mais s’ouvrent et donnent, dans la confiance en Dieu qui seul peut nous enrichir, nous donner le trésor le plus précieux, la vie du Royaume des cieux.
+ Mgr Vincent Dollmann
Archevêque de Cambrai