Mère Thérèse-Monique Carlin, fondatrice des Sœurs de Sainte Thérèse d’Avesnes

Édito d'octobre 2022

Mère Thérèse-Monique Carlin, fondatrice des Sœurs de Sainte Thérèse d’Avesnes

Eduquer et soigner par amour du Christ

 

La Congrégation fête ses 200 ans de fondation

Le 4 octobre 1822 à Avesnes, Thérèse-Monique Carlin a prononcé les vœux avec 18 autres jeunes femmes. Ces premières professions religieuses ont marqué le début de la Congrégation des Sœurs de Sainte Thérèse d’Avesnes engagée dans l’éducation humaine et religieuse des plus pauvres et dans le soin des malades. Il y a 60 ans, elle a essaimé à Madagascar, et depuis une dizaine d’années au Burkina Faso. J’ai été heureux comme évêque protecteur de pouvoir présider non seulement la célébration de l’eucharistie le 4 aout dernier, à Jeantes, village natal de Mère Carlin, mais aussi celle des Professions religieuses et des jubilés, le 27 aout à Tuléar, au sud de Madagascar.

 

Un charisme pour aujourd’hui

L’enthousiasme des habitants de Jeantes et de son maire pour participer à l’organisation de la journée a été pour moi un bel encouragement à œuvrer pour que les Sœurs et l’ensemble des chrétiens s’engagent dans les domaines de l’éducation et de la santé. Ils sont aujourd’hui davantage pris en charge par la société, mais ils ont besoin de la lumière de l’Evangile pour les maintenir dans leur finalité : servir toute personne et la servir dans son intégrité, corps et âme.

A Madagascar, les festivités ont réuni les quelques 80 religieuses avec les délégués des différentes institutions et paroisses où elles sont engagées. La messe de clôture a été présidée par l’Archevêque de Tuléar entouré de deux évêques, celui de Nouna au Burkina Faso et moi-même. Cette expérience de l’universalité de l’Eglise a renouvelé mon action de grâce pour les habitants de notre diocèse qui se tiennent informés de la vie de l’Eglise à travers le monde et qui soutiennent les œuvres chrétiennes dans les pays pauvres. Ce lien avec l’Eglise universelle est un signe et un soutien pour notre foi en Jésus le Sauveur de tous les hommes.

 

La vocation religieuse apostolique a de l’avenir

La fermeture des communautés religieuses dans le diocèse doit nous préoccuper ; aucune autre vocation ne remplace la vie consacrée. La proximité gratuite et personnelle des consacrés avec les habitants de notre région est un témoignage éloquent de l’amour fidèle de Dieu pour l’humanité. Dans le diocèse de Cambrai, le vieillissement des sœurs d’Avesnes ne signifie pas l’extinction du charisme de Mère Carlin. A Madagascar, les sœurs ont su adapter la mission aux besoins des plus pauvres, notamment des tout petits, des malades et des jeunes femmes. Elles le font avec un vrai zèle pour l’évangélisation. Cet enthousiasme dont certaines témoignent chez nous, pourra nous aider à partager la joie de l’Evangile avec les pauvres et à susciter des vocations à la vie religieuses apostolique.

+ Vincent Dollmann

Archevêque de Cambrai

 

Article publié par Cathocambrai • Publié le Mercredi 12 octobre 2022 • 312 visites

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