Le mois d’octobre, mois du rosaire
Si la Vierge Marie est un modèle de foi à imiter, elle est également la Mère de l’Église et de l’humanité que nous pouvons prier. Pourquoi le pouvons-nous ?
C’est par elle que Jésus, le Sauveur est venu sur terre, et par elle, nous sommes conduits à Lui.
La prière à Marie n’est pas indispensable pour le salut, mais elle est un soutien inestimable que Dieu nous offre dans son Amour infini. Adrienne Von Speyr, mystique du siècle dernier, le synthétise ainsi : « Elle aime tellement les hommes et son Fils, qu’elle n’a de plus grand désir que de les réunir » (La servante du Seigneur ed Johannes Verlag, Freiburg 2014, p. 221).
L’Église n’a cessé de le faire à travers les siècles et qu’elle y a trouvé un soutien pour sa mission.
Dès le 3ème siècle, est connue la prière Sub Tuum : « A l’abri de ta tendresse, nous nous réfugions, ô Mère de Dieu… ».
Au Moyen-Âge, sous l’impulsion de saint Dominique, le rosaire permit d’associer l’ensemble du peuple à la Liturgie des heures, la louange de l’Eglise.
Au 15ème siècle, saint Bernardin de Sienne donna la forme définitive à la prière de l’Ave Maria. En commentant l’expression « et Jésus, le fruit de tes entrailles est béni », il déclarait : « Et je ne peux m’empêcher d’ajouter, ‘Sainte Marie priez pour nous pécheurs’ ».
A l’audience du 7 octobre 2020, le Pape François faisant écho à cette grande tradition, interpella l’auditoire : « Je vous invite à prier le chapelet, et à le porter dans vos mains ou dans vos poches. La récitation du chapelet est […] une contemplation sur les étapes de la vie de Jésus le Sauveur avec sa Mère Marie et c'est une arme qui nous protège des maux et des tentations ».
L’Histoire de l’Église témoigne des grâces obtenues.
La prière à Marie nous donne d’expérimenter la paix intérieure et surtout de fortifier notre foi au Christ. Lors du Concile Vatican II, le Card. Suenens, évêque de Malines-Bruxelles, avait interrogé le théologien K. Rahner sur les raisons du déclin du culte marial. Celui-ci aurait déclaré : « Le Christ est réduit à une idée abstraite, et les abstractions n’ont pas besoin de mère ! ». Ainsi, en priant la Vierge Marie, Mère de Dieu, nous ravivons notre foi en Jésus, vrai Dieu et vrai homme, et nous nous disposons à l’accueillir comme l’unique sauveur de l’humanité.