Projet de loi de bioéthique à l’Assemblée nationale, le 27 juillet 2020
Un jour de grande tristesse
Alors que le monde cherche à faire face à la pandémie du covid-19 avec ses graves conséquences sanitaires et sociales, nos parlementaires vont avoir à voter dans l’urgence et en pleine période estivale, des lois de bioéthique. Si elles sont adoptées, elles vont fragiliser encore davantage les fondements de la vie en société : le respect de toute vie et le droit pour un enfant à une mère et un père. Elles sont en contradiction avec les aspirations des citoyens pour une société plus solidaire avec les personnes fragiles et plus respectueuse de la création. Si elles sont adoptées, les lois autoriseront le bébé médicament, la sélection des enfants à naître…
Alors que notre pays a besoin de plus de cohésion, nos gouvernants font passer des lois qui heurtent la conscience de nombreux citoyens bien au-delà du cercle des catholiques. Je suis pour ma part blessé et attristé. Mais l’indignation ne doit pas nous décourager à participer activement aux débats et à la vie de la société. J’encourage les catholiques et tous ceux qui s’interrogent sur ce projet de loi à prendre le temps de lire la tribune du groupe bioéthique des évêques de France, « la bioéthique du monde d’après ».
En ce 17ème dimanche du Temps ordinaire, nous avons entendu la belle prière du jeune roi Salomon : « Seigneur, donne à ton serviteur un cœur attentif pour qu’il sache gouverner ton peuple et discerner le bien et le mal » (1R 3). Plus que jamais, nous avons à prier pour nos gouvernants et nos élus afin qu’ils s’ouvrent au don du discernement. En ce dimanche, 26 juillet, nous faisons également mémoire de sainte Anne et saint Joachim, les parents de la Vierge Marie. Continuons de porter dans notre prière les familles et tous les habitants de notre pays, et d’éduquer nos consciences à la lumière de l’Evangile.
+ Vincent Dollmann
Archevêque de Cambrai
Dossier du site de la Conférence des évêques de France, cliquer ici.