Répondre à la mission universelle

Édito septembre 2022

Répondre à la mission universelle

« Allez ! De toutes les nations faites des disciples »

(Mt 28,19)

 

L’Eglise, sacrement du Christ, sauveur de toute l’humanité

A notre époque, l’Eglise manifeste concrètement son visage universel à tous les niveaux. Pensons aux cardinaux que le Pape François vient de créer, ils sont de différents pays européens, mais encore de l’Inde et du Nigéria, du Timor Oriental et de la Mongolie. Pour ce qui est de notre diocèse, le Service de la Mission est en lien avec une vingtaine de missionnaires prêtres, religieux et laïcs qui œuvrent aux quatre coins du monde.

 

La mission universelle, un appel et un don de Dieu.

Quand nous proclamons « Je crois en l’Eglise catholique », nous affirmons que l’Eglise pour être fidèle au Christ, doit être universelle et nous reconnaissons que cette universalité lui est donnée par Dieu. Seul Dieu peut réaliser la rencontre des cultures et des peuples dans le respect mutuel. Il est l’unique Sauveur de l’humanité, l’unique Père des nations. Lui seul peut éclairer et transformer les cœurs ; il l’a manifesté par la mort et la résurrection de son Fils en répandant son Esprit. A la Pentecôte, les apôtres n’ont pas hésité à s’adresser à toutes les nations. Et ceux qui ont accueilli leur message, nous dit le Livre des Actes des apôtres, n’avaient qu’un seul cœur et une seule âme (Ac 4,32).

 

La fidélité dans la foi au Christ, condition de la mission universelle

En étant davantage croyants, nous serons davantage missionnaires. Jésus l’a manifesté clairement lors de l’appel des apôtres en les invitant d’abord à être avec lui avant de les envoyer (Mc 3,14). D’ailleurs le terme catholique signifie étymologiquement « selon le tout », c’est-à-dire selon le tout de la foi. L’Eglise ne peut être universelle, sans l’attachement indéfectible au Christ, sans la fidélité à la foi transmise par les apôtres et leurs successeurs.

 

La mission universelle commence à notre porte

C’est dans nos propres familles et communautés que nous côtoyons aujourd’hui des personnes de différentes cultures et religions. C’est là que nous pouvons être les témoins du Christ. Pour cela, il nous faut dépasser le relativisme ambiant, cette attitude qui consiste à mettre le Christ au même niveau que Mahomet ou Bouddha. Mais il nous faut également refuser toute attitude de repli voire d’opposition par rapport au monde. Nous pouvons confier cette mission à la Vierge Marie. Près de Jésus en croix, elle s’est révélée la première croyante, et il l’a ainsi établie la première missionnaire, lui confiant l’humanité pour la conduire vers lui.

+ Vincent Dollmann

Archevêque de Cambrai

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Article publié par Cathocambrai • Publié le Samedi 01 octobre 2022 • 407 visites

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