Vigile de Pâques 2024
« Vous cherchez Jésus de Nazareth, le crucifié ? Il est ressuscité ; il n’est pas ici » (Mc 16,6). Ces paroles que le jeune homme vêtu de blanc adressa aux femmes venues au tombeau sont tellement inouïes que celles-ci s’enfuirent, indique la suite de l’évangile. Et il ajoute : « Elles étaient toutes tremblantes et hors d’elles-mêmes. Et elles ne dirent rien à personne, car elles avaient peur ». (Mc 16,8).
Comme les saintes femmes au matin de Pâques, laissons-nous toucher par l’inouï de la résurrection de Jésus. En ce jour d’anniversaire du matin de Pâques, sortons de la routine et de la superficialité qui affaiblissent notre foi en Jésus mort et ressuscité.
Aujourd’hui, nous allons renouveler les promesses du baptême. La profession de foi sera prise sous forme dialogale. Le célébrant demande : « Croyez-vous en Dieu […] créateur du ciel et de la terre ? », « Croyez-vous en Jésus-Christ […] qui est ressuscité d’entre les morts et qui est assis à la droite du Père ? ».
En répondant à haute voix, « je crois », prenons la mesure de notre foi en la résurrection de Jésus. Elle est un événement qui est aussi important que la création du monde, bien plus elle accomplit l’œuvre créatrice. Par la résurrection de Jésus son Fils, Dieu rend à la création sa beauté originelle et ouvre à l’humanité l’accès à la communion de vie avec lui.
Le célébrant achève le dialogue par cette dernière question: « Croyez-vous à la résurrection de la chair et à la vie éternelle ? ». En répondant « Je crois », nous reconnaissons que la résurrection de Jésus est l’œuvre de salut qui dépasse toute espérance humaine : notre âme et notre corps sont destinés à la vie en Dieu. Nous y avons déjà accès par le sacrement du baptême.
Saint Paul s’adresse ainsi aux baptisés dans l’épître aux Romains que nous avons entendue : « Si nous avons été unis au Christ par une mort qui ressemble à la sienne, nous le serons aussi par une résurrection qui ressemble à la sienne » (Rm 6,5).
Frères et sœurs réunis dans la joie de Pâques, laissons-nous surprendre par l’événement de la résurrection du Christ et prenons le temps durant les cinquante jours de Pâques pour nous ouvrir à l’espérance indépassable qu’elle offre au monde.